Zeljko Ivanek est un des acteurs actuels qui nous est le plus familier, et dont on ignore pourtant totalement le nom. Il a souvent un rôle secondaire, mais un des plus jouissif : celui de l’enfoiré. Hommes politiques, administrateurs et avocats véreux, c’est pour lui, toujours, dans toutes les séries depuis quinze ans.
Il est : Ed Danvers (Homicide, Law and Order, Homicide the movie), le Gouverneur James Devlin (OZ), Andre Drazen (24), le Docteur Cordell Doemling (Hannibal), Emile Danko (Heroes), Jason (Docteur House, Last Resort), le juge Marshal Pink (Ally McBeal, One Hundred tears away), Harrell (Black Hawk Down), John Dickinson (John Adams), William Fraley (Numb3rs, When worlds collide), Canadian Guy (Bons baisers de Bruges), l’avocat Ray Fiske (Damages), JJ (Big Love), l’agent Thompkins (The Associate), le Magister (True Blood), un agent du FBI (Banshee)… On le trouve aussi un peu au cinéma avec Lars Von Trier dans Dancer in the Dark et Dogville et dans des films de genre plus grand public comme Argo et Donnie Brasco.
Ce statut du very bad guy lui vaut d’étranges hommages de fans comme cette vidéo qui regroupe certaines de ses expressions badass cultes :
Ces rôles, désormais il ne les joue plus, il les incarne. Ses grands yeux creusés, son teint glabre et son jeu sobre, glacial, sont une signature. Les scénaristes aiment les salauds et Zeljko le leur rend bien. Il accepte, presque à chaque fois, d’être condamné, torturé, tué… Il en devient l’exutoire des récits, leur morale.
Presqu’icônique pour l’instant, Zeljko Ivanek, à cause de ce nom si difficile à mémoriser, mais aussi parce qu’à force d’être tous les pires tristes sires de nos écrans, il en devient attendu et qu’on aimerait un jour le voir utilisé à contre-emploi.